lundi 28 mai 2012

Rappelons-nous que la lutte politique n’est pas une négociation!


Rappelons-nous qu’ils ont voulu nous ridiculiser, qu’ils ont voulu nous matraquer, qu’ils ont voulu nous abattre en plein vol.
Rappelons-nous de leur mépris intransigeant, de leur autorité sanglante, de leurs escroqueries répétées ; rappelons-nous de leurs gaz, de leurs balles, de leur arsenal paramilitaire.
Rappelons-nous qu’ils ont voulu nous submerger sous la puissance d’une déferlante idéologique. Qu’ils ont voulu nous arnaquer en plein jour. Qu’ils ont voulu nous casser par le meurtre d’une loi autoritaire.
Rappelons-nous, avant de nous compromettre dans une entente formelle, qu’ils ont sombré dans la violence de la répression. Qu’ils ont échoué dans leur projet de nous anéantir. Qu’ils ont épuisé la légitimité de la force répressive.
Rappelons-nous de ce qu’ils nous ont appris par leur arrogance : 1) tout d’abord, qu’ils se conçoivent comme les paternels, qu’ils nous conçoivent comme les rebelles infantiles, bref, qu’ils ne nous conçoivent pas comme des égaux ; 2) ensuite, qu’ils souhaitent que l’on conçoive notre lutte comme un combat d’intérêts, comme un conflit de portefeuilles, bref, qu’ils souhaitent que l’on conçoive notre lutte à travers leur vision du monde ; 3) enfin, que leur vision du monde n’est susceptible d’aucun compromis avec la nôtre.
 Et surtout, rappelons-nous des trois derniers mois pour franchir les frontières de la seule négociation, pour s’élever jusque dans les hauteurs de la lutte politique, pour construire un espace politique au-delà de l’autorité souveraine ; rappelons-nous, en somme, que la lutte politique n’est pas une négociation !

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