Rappelons-nous qu’ils ont voulu nous
ridiculiser, qu’ils ont voulu nous matraquer, qu’ils ont voulu nous abattre en
plein vol.
Rappelons-nous de leur mépris
intransigeant, de leur autorité sanglante, de leurs escroqueries
répétées ; rappelons-nous de leurs gaz, de leurs balles, de leur arsenal
paramilitaire.
Rappelons-nous qu’ils ont voulu nous
submerger sous la puissance d’une déferlante idéologique. Qu’ils ont voulu nous
arnaquer en plein jour. Qu’ils ont voulu nous casser par le meurtre d’une loi
autoritaire.
Rappelons-nous, avant de nous
compromettre dans une entente formelle, qu’ils ont sombré dans la violence de
la répression. Qu’ils ont échoué dans leur projet de nous anéantir. Qu’ils ont
épuisé la légitimité de la force répressive.
Rappelons-nous de ce qu’ils
nous ont appris par leur arrogance : 1) tout d’abord, qu’ils se conçoivent
comme les paternels, qu’ils nous conçoivent comme les rebelles infantiles,
bref, qu’ils ne nous conçoivent pas comme des égaux ; 2) ensuite, qu’ils
souhaitent que l’on conçoive notre lutte comme un combat d’intérêts, comme un
conflit de portefeuilles, bref, qu’ils souhaitent que l’on conçoive notre lutte
à travers leur vision du monde ; 3) enfin, que leur vision du monde n’est
susceptible d’aucun compromis avec la nôtre.
Et surtout, rappelons-nous des trois derniers mois pour
franchir les frontières de la seule négociation, pour s’élever jusque dans les
hauteurs de la lutte politique, pour construire un espace politique au-delà de
l’autorité souveraine ; rappelons-nous, en somme, que la lutte politique
n’est pas une négociation !
Beau texte !
RépondreSupprimerDe qui est il ?
Il est de Beauvoir Papineau.
RépondreSupprimer