L'envers du capitalisme triomphant :
la guerre de tous contre tous,
la guerre des ghettos et des quartiers durs,
la guerre des ghettos et des quartiers durs,
la guerre que l'État moderne n'est jamais parvenu à conjurer,
à neutraliser,
à pacifier.
La guerre des pauvres et des blacks,
la guerre où les plus miséreux s'entretuent :
entre pauvres et entre blacks.
Dans une violence absolue, vertigineuse.
Une violence
qui décime les rangs d'une jeunesse oubliée,
qui décime les rangs d'une jeunesse oubliée,
tuée d'une balle en pleine tête,
au coin d'une rue,
un soir d'été.
Et qui condamne les autres, les survivants, aux prisons
Et qui condamne les autres, les survivants, aux prisons
- aux prisons sauvages et bondées,
pour avoir tiré une balle en pleine tête,
au coin d'une rue,
un soir d'été.
au coin d'une rue,
un soir d'été.
Jeunesse furieuse et terrifiante,
dont nous nous détournons quand nous l'apercevons au loin,
et qui exprime pourtant toute la vérité du capitalisme,
toute sa cruauté, toute sa sauvagerie,
et toute la bêtise de sa paix.
Jeunesse vagabonde et affligée,
qui n'a pour seule supériorité cette violence intraitable,
et qui la célèbre comme son unique qualité.
Jeunesse vagabonde et affligée,
qui n'a pour seule supériorité cette violence intraitable,
et qui la célèbre comme son unique qualité.
Et nous, nous aurions la prétention de la grande vertu,
de la grande morale.
Nous aurions,
nous, la petite bourgeoisie planétaire,
l'arrogance de juger cette jeunesse,
de condamner sa violence
et les rafales de balles qu'elle balance en pleine rue.
et les rafales de balles qu'elle balance en pleine rue.
Nous qui avons toujours prospéré dans la paix capitaliste,
protégé des affres du ghetto,
et de ses enfances maculés de sang,
protégé des affres du ghetto,
et de ses enfances maculés de sang,
nous serions les grands esprits,
les seigneurs d'une merveilleuse sagesse.
Jamais de violence,
surtout jamais, disons-nous,
apeurés et affolés.
apeurés et affolés.
Mais nous le disons toujours avec les titres du privilège,
depuis l'intérieur de la paix capitaliste.
Et alors que nous nous entêtons à nous y réfugier,
elles et eux,
enfants du ghetto,
au Brésil ou aux States,
persistent dans l'horreur,
dans l'homicide juvénile,
comme premières victimes du capitalisme et de son Ordre.
comme premières victimes du capitalisme et de son Ordre.
Il n'est ainsi guère d'alternative entre la paix et
la violence :
il est seulement une puissance,
une rage terrible qui est toujours là,
ingouvernable et inaltérable.
ingouvernable et inaltérable.
Et l'oeuvre révolutionnaire n'est pas tant de l'effacer,
ou de la juger,
que de la retourner contre l'Ordre
et ses partisans.
Comme les Black Panthers le firent jadis,
bras droit levé au ciel,
poing noir fermé
et arme chargée à la main gauche.
http://gawker.com/horror-in-chicago-as-82-shot-14-killed-over-fourth-of-1601170588?utm_campaign=socialflow_gawker_facebook&utm_source=gawker_facebook&utm_medium=socialflow
http://gawker.com/horror-in-chicago-as-82-shot-14-killed-over-fourth-of-1601170588?utm_campaign=socialflow_gawker_facebook&utm_source=gawker_facebook&utm_medium=socialflow
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire